Rabah Ouferhat

Artiste / groupe : Rabah Ouferhat
Genre : kabyle
Vrai nom : Rabah FERHAT
Naissance le : 11/03/1952

Biographie de : Rabah Ouferhat


Rabah Ouferhat, de son vrai nom Ferhat Rabah, est un chanteur kabyle avec une carrière artistique en premier plan de 42 années, une vingtaine d'albums avec différentes éditions, membre de la SACEM et de LONDA. Il est né le 12 03 1952, à Azouza ( iɛzouzen) Daïra de Larbaa Nat Iraten, marié, père de trois enfants, Sonia, Achour et Takfarinas, plusieurs fois grand père.

Il a débuté ses études primaires à l'école d'Azouza, les études moyennes à CEG Larbaa nat iraten et les études secondaires au Lycée Chafai Ahmed à Bordj Menaïel, jusqu au Bac lettres françaises en 1974.

Les chants patriotiques étaient un déclic pour faire démarrer sa carrière artistique qui débuta dans les scouts(scoutisme) au début des années 60, jusqu en 1967, où il rejoint la JFLN de Larbaa Nat Iraten, qui était une structure bien équipée de beaucoup d'instruments de musique et où il a rencontré une pépinière de jeunes musiciens comme, Izri Belkacem à l'accordeon, Salah Lounis et Hamid Tchombé à la percussion, Djaffar Fernane à la guitare... et où il a fait la rencontre avec Ouar Omar(Dalil Omar) et Dda Lhocine Ouar, responsable de la JFLN. Dda Rabah tient souvent à rendre hommage à tous ces gens là, qui étaient ses compagnons et qui ont beaucoup pesé dans ses débuts de carrière.

De 1967 à 1971, en parallèle à ses études moyennes au collège de Larbaa Nat Iraten, il commence à embrasser un début de carrière artistique, avec des soirées événements, des commémorations, des fêtes mariages, des rencontres entre amis... et il s'essayait à plusieurs instruments guitare, le banjo, surtout l'harmonica qui a marqué ses débuts.
En 1971, il a gagné sa place pour les études secondaires au Lycée de Bordj Menaïel, jusqu en 1974 où il a passé son bac lettres françaises au Lycée Ibn Khaldoun à Alger.

Et c’est en 1971/72, alors lycéen, qu'il a composé son premier tube « Tala iluɣen » qui l'a accompagné en 1972 dans l'émission « Icenayen uzekka » presentée par Cherif Kheddam, Med Ben hanafi et Medjahed Mohamed (at n irḥam Ṛebbi) et sans surprise son passage était un succès.
Le succès était tel, que le public cherchait le disque sur le marché et Med Ben Hanafi, le présenta aux éditions ATLAS, l'une des plus grandes maison de productions de l époque, pour enregistrer son premier 45 tours « Face A - Tala iluɣen , Face B – Dreɣlaɣ ɛeẓgaɣ »

Étant toujours Lycéen, les 45 tours se succédaient : uriɣ issem-im, a zewǧen warrac, iɣaḍi mi-m d-aleqaq, lbaz a yettru... que des tubes, suivi d'un 33 tours jusqu'à la venue de la k7, fin des années 70.

En 1975, sa carrière a connu un bouleversement suite à la mort tragique de son père, at irḥam Ṛebbi, dans un accident de voiture, à l age de 47 ans dans un accident de voiture, alors que Rabah n'avait que 23 ans et l'ainé de la famille.

Plusieurs événements ont marqué l'artiste et sa carrière dans les années 70 :
- Sa rencontre avec Matoub Lounes, au Lycée de Bordj Menaïel où ils étaient tous les deux internes, qui marque le début d'une amitié sans faille jusqu'à la mort de Matoub.

- En 1975, sa carrière a connu un bouleversement suite à la mort tragique de son père, at irḥam Ṛebbi, dans un accident de voiture, à l age de 47 ans dans un accident de voiture, alors que Rabah n'avait que 23 ans et l’aîné de la famille.

- Le jour de son mariage, le 2 juin 1977, où il a chanté une chanson surprise : D kem ini iguran deg unyir-iw (slass iwaddu), une fête qui a duré jusqu à l'aube.

La fin des années 70, il a connu aussi, la tentative de l'immigration temporaire, mais sans résultats, il ne se sens bien nulle part ailleurs que chez lui.

Arrive 80, la révolution culturelle Amazigh, l'ère de la K7 et de la chanson engagée, il continuait à produire et à se produire et à militer pour notre bonne cause et dans le sociale aussi, pour les associations caritatives et des associations des handicapés ...

Les années 90, le multipartisme, la liberté d'expression nous ont apporté la décennie noire, avec son lot de victimes, de Mammeri à Matoub, mais il est resté dans son pays, il sillonnait la Kabylie, avec l'unique arme sa guitare, face à cette horde d'assassins d'un autre age. Et avec l'assassinat de Matoub lounes c'est l'hécatombe, il a même arrêté son enregistrement pendant deux ans, et ce n est qu'en,2000, qu'il a repris son bâton de pèlerin.

L'apocalypse, nous enfonce dans un autre engrenage, le printemps noir (tafsut taberkant) ou ils ont plongé la Kabylie dans le feu et dans le sang et dda Rabah a pris l'engagement de défendre sa Kabylie.

Et depuis il a repris avec sa carrière artistique, pour promouvoir la chanson Kabyle et la promotion de notre culture, en parallèle avec notre combat identitaire noble et juste, il continue à produire et à se produire, il a également organisé sa vie de famille, car pour dda Rabah, la famille c'est sacré.

Aujourd’hui, il est président du syndicat des artistes de la wilaya de Tizi-Ouzou, depuis quelques années déjà, ils avaient arraché l'instauration du statuts de l'Artiste en Algérie, à savoir, la retraite et la sécurité sociale, c'est un pari que la famille artistique Algérienne a gagné.

Ces dernières années, il a fait des tournées nationales et internationales, la télévision, des galas de solidarité et il continue d'exister grâce à ce merveilleux public avec lequel il partage une véritable histoire d'amour.

En ce moment (Septembre 2014), il est au studio pour un nouvel album.

Récit : Rabah FERHAT